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1.2.7- Recettes et Dépenses des Administrations

Recettes et Dépenses des Administrations

 

Il va de soi que les recettes et dépenses des administrations provinciales et territoriales (figure 2.7.1) sont fortement corrélées avec l’activité économique de la province ou du territoire. Nous voyons de nouveau alors les mêmes tendances que dans les graphiques traitant du PIB ou des recettes manufacturières. La province de l’Ontario et en tête avec des recettes et dépenses de l’ordre de 100 milliards $CDN. Elle est suivie par le Québec avec des recettes et dépenses de l’ordre de 80 milliards. Viennent ensuite la Colombie-Britannique et l’Alberta, et les autres provinces suivent les mêmes tendances que le PIB (voir section 1.2.1).

Ce qui a d’original dans cette analyse n’est pas autant les recettes et dépenses brutes mais le solde de ces entrées et sorties pour les administrations publiques. La figure 2.7.2 montre que la majorité des provinces ont des soldes négatifs, c'est-à-dire plus de dépenses publiques que de recettes. Cette situation est typique des grandes nations et peu d’entre elles présentent des budgets équilibrés. L’Ontario, la plus riche des provinces, est aussi celle qui a le plus grand déficit, plus de 8 milliards $CDN en 2010. Elle est suivie par le Québec avec un déficit excédant les 2 milliards $CDN. Les autres provinces et territoires ne suivent plus les mêmes tendances que dans la figure 2.7.1 ou dans les graphiques traitant du PIB. L’Alberta a un bilan positif, ainsi que Terre-Neuve et Labrador, le Saskatchewan, le Manitoba et le territoire de Nunavut. Rappelons-nous que trois de ces provinces (ALB, TN-L, SASK) sont aussi celles qui produisent le plus de combustibles au Canada et l’excédant suit les mêmes tendances que la valeur de production en combustibles (voir section 1.2.3). Les autres provinces et territoires ont des soldes qui apparaissent légèrement négatif, sauf pour la Colombie-Britannique, pour laquelle le déficit est de l’ordre de presque 2 milliards $CDN.

La figure 2.7.3 exprime le solde entre recettes et dépenses en pourcentage des recettes. Il est clair que la valeur absolue de l’excédant ou du déficit est mieux mise en perspective dans cette approche que par sa valeur absolue. Ainsi, l’Ontario, qui avait le déficit le plus important du pays, voire presque le triple de la deuxième province déficitaire, le Québec, se situe dans les normes des provinces et territoires déficitaires. La valeur absolue de l’Ile-du-Prince-Edouard (120 millions $CDN) semblait négligeable comparée aux autres provinces et territoires (figure 2.7.2) mais se révèle très importante par rapport à ses recettes (presque 10%, figure 2.7.3). La situation est la même pour Les Territoires-du-Nord-Ouest. Le Saskatchewan, qui avait un solde légèrement positif par rapport aux provinces de l’Alberta et Terre-Neuve et Labrador se trouve avec un excédant équivalent à presque 20% de ses recettes. L’excédant de Terre-Neuve et Labrador représente presque 15% de ses recettes. Pour ces trois provinces, le prix du baril semble avoir eu un impact positif sur la trésorerie des administrations publiques.

Figure 2.7.1 : Recettes et dépenses des administrations provinciales et territoriales.
Figure 2.7.1 : Recettes et dépenses des administrations provinciales et territoriales.

Figure 2.7.2 : Solde des recettes et dépenses des administrations provinciales et territoriales.
Figure 2.7.2 : Solde des recettes et dépenses des administrations provinciales et territoriales.

Figure 2.7.3 : Solde des recettes et dépenses des administrations provinciales et territoriales exprimé en pourcentage des recettes
Figure 2.7.3 : Solde des recettes et dépenses des administrations provinciales et territoriales exprimé en pourcentage des recettes