Les enjeux territoriaux de la Côte d'Azur

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Les marques spatiales de la concentration littorale sur la Côte d’Azur

5. Les marques spatiales de la concentration littorale sur la Côte d’Azur

 

5.1. L’effet polarisateur des grandes zones urbaines de la Côte d’Azur


La polarisation géographique est « l’attraction d’un lieu ou d’un espace par un pôle » (Brunet et al., 2001). Elle peut se mesurer par la plus ou moins forte concentration de population par rapport à un total, et par l’évaluation de l’intensité des mouvements pendulaires ou de concentration des fonctions, par exemple.

 

La macrocéphalie de l’agglomération niçoise peut ainsi être mise en évidence au sein de la Côte d’Azur, et l’on peut de plus se référer à la théorie gravitaire pour l’expliquer en partie (plus une ville compte d’habitants, plus elle est attractive). Ainsi, cette agglomération regroupe 87,88% de la population des Alpes-Maritimes (INSEE, 2009). Se cumulent pour l’expliquer une démographie croissante et une migration importante de population vers les départements du sud de la France.

La conurbation de Cannes-Grasse-Antibes forme quant à elle un ensemble de 350 000 habitants, cette zone est urbanisée et industrialisée sans discontinuité sur tout le littoral (en rouge sur la figure 5). Ainsi, l’ensemble de la bande côtière des Alpes-Maritimes est artificialisée. Certains auteurs le comparent même à un mur de béton… (Dagorne, 1995).

 

 

 

Figure 5 : Occupation du sol de la Côte d’Azur en 2006

(Source : Corine Land Cover – Google Earth)

 

 

Voici la nomenclature CORINE Land Cover:



 

 

 

CLC2

5.2.Les dynamiques territoriales, les concurrences et les conflits d’usages engendrés par la concentration littorale


La pression de l’habitat est très forte dans les Alpes-Maritimes et le Var, en comparaison avec d’autres départements. De manière générale, si cet état de fait peut être partiellement relié à la configuration topographique de la Côte d’Azur, les autres causes peuvent être l’importance que revêt la fonction résidentielle, le besoin grandissant en équipements touristiques et l’installation sur les côtes d’un nombre croissant de retraités.

 

Comment se répartit le bâti ?

Le littoral des Alpes-Maritimes, urbanisé sans discontinuité d’est en ouest accueille 95% des Maralpins, et dénombre environ 5 500 hab./km², laissant au moyen et haut-pays une densité de population de milieu désertifié : 4 hab./km²

 

 

Mis à part le périmètre du massif de l’Esterel, le littoral varois démontre les mêmes caractéristiques avec :

-          une bande littorale artificialisée de Fréjus à Toulon ;

-          une mutation des zones agricoles en zones bâties.

 

Afin de trouver le bon équilibre entre ces concentrations humaines et la préservation de l’environnement, la Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) est mise en œuvre.